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Le revers de l'âme
21 juin 2016

Oups !

150226013649635393Oups, excusez-moi !

Laisser passer celui qui sait pas où qui va.

Bousculai pas j'suis chamboulé j'veux bien chahuté, mais faudrez pas m'renversé ou j'pourrais bien m'déversé.

Hoo ça va!!! Faites pas vos mijaurées vous savez bien se qu'sait.

"Tss.. Quel déchet."

Mais c'est d'moi qui parle se Monsieur que vla.

Ça sent bon et ça a le poil lustré, alors on se prend des airs de conquérants.

Arrogant, méprisant, vil, perfide et tout ça gratuitement, s'il-vous-plaît !

Bravo, si la chance m'avait était donné d'en posséder je vous tirerai mon chapeau bien volontiers!

Et ce serait avec toute votre fierté que vous l'écraseriez.

Mon beau chapeau, réduit en lambeaux tout juste bons à orner le landau de ma veuve en sanglot.

Car oui Monsieur, c'est bien de cela qu'il s'agit.

Ne prenait pas cet air ignorant que vous maitrisez tant !

Je parle de votre mépris!

Ou le cas échéant, de votre méprise me concernant.

Car, je le vois bien, à vos yeux mon existence n'est que déchéance.

Hein ? C'est cela même n'est-ce pas?

Vous ignorez tout de moi; et il ne vous en faut pas plus pour me détester?

Sachez Monsieur qu'à une époque j'étais tout comme toi.

Fière, fringant, prêt à écraser quiconque pointerait son nez sous l'ombre de mes souliers.

J'avais tout ce que tu ne possèdes certainement pas encore.

Et cette vie m’a souillé...

Pourquoi prêté attention aux autres quand on est le seul à pouvoir accomplir de grandes choses ?

C'est ce que tu penses, mais tu te trompes, et tu n'en prendras conscience qu'à la fin de ton errance.

J'ai fini par comprendre, tu sais...

J'ai longtemps maudit ceux qui pour moi, avaient mené ma barque à la débâcle.

Et puis, j'ai fini par comprendre....

J'étais le seul maître a bord, et se trop vieux rafiot prenez l'eau.

J'ai bien essayé d'écoper mes torts, mais il était trop tard.

Moi et mon navire avons sombré.

Et chaque jour je me noie un peu plus dans cet abysse de regret.

Et crois-moi, quand j'en aurai enfin touché le fond.

Je reviendrai chaque soir hanter ta mémoire.

Comme la promesse d'un salut qui restera, a jamais illusoire.

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Le revers de l'âme
  • Après un regard sur le passé. Sur la pointe des pieds dressé. Sans espoir d'apercevoir l’après. Du haut de ce perchoir de fortune. Je ravale mon amertume. Et vous fait don de la progéniture de ma plume.
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